La dopamine est bien connue comme la « molécule du plaisir », mais son rôle dans le contrôle moteur est vital. Des chercheurs viennent d’identifier le mécanisme précis par lequel elle active les neurones du mouvement.
Une découverte qui éclaire la maladie de Parkinson et ouvre de nouvelles pistes thérapeutiques.
La dopamine, chef d’orchestre de nos gestes
Au-delà de son image de molécule liée au bien-être, la dopamine agit comme un régulateur du mouvement. Dans la maladie de Parkinson, sa disparition progressive entraîne une cascade de symptômes moteurs : tremblements, rigidité, lenteurs.
Comprendre comment la dopamine stimule les neurones moteurs est donc essentiel pour mieux traiter la maladie. Une équipe dirigée par Fu-Ming Zhou, professeur de pharmacologie à l’Université du Tennessee, vient de publier une étude dans la revue Brain Sciences.
Les chercheurs ont identifié un acteur clé : le canal potassique Kir. Normalement, ce canal agit comme un frein à l’excitation des neurones moteurs. La dopamine, en bloquant ce canal, lève ce frein et permet aux neurones de s’activer plus facilement.
Nous avons trouvé que la dopamine augmente l’excitabilité des neurones moteurs en inhibant Kir. Cela clarifie enfin comment elle favorise le mouvement, explique Fu-Ming Zhou.